Campagne « condition physique » : une approche personnelle est idéale pour susciter de la motivation
Certains pompiers se montrent particulièrement sportifs. C’est le cas de Bene Pype qui travaille au sein de la Zone de secours Fluvia. Il a déjà participé à deux éditions de l’Iron Man à Barcelone et Francfort. Il a également organisé un Cross Duathlon en guise de Championnat de Belgique pour les pompiers.
- Un manque de préparation physique est considéré comme un risque professionnel important par les pompiers. En quoi est-ce important d’être en bonne forme pour un pompier ?
C’est très important. Lors d’un appel, on attend de nous que nous partions le plus rapidement possible. Une condition physique de base permet déjà de se changer et d’embarquer rapidement . Lors de nos intervention, nous faisons ensuite face à toutes sortes de situations dans lesquelles la condition physique joue un rôle essentiel telles que l’évacuation de personnes, monter sur une échelle, résister à des températures élevées, ramper avec du matériel lourd, etc.
- Lorsque vous entrez en fonction chez les pompiers, vous devez réussir l’épreuve d’aptitude fédérale. Qu’avez-vous pensé de ces épreuves physiques à l’époque ?
Quand j’ai passé l’épreuve, c’était avant la formation des zones de secours. Elles étaient donc encore organisées par les communes. Personnellement, ça n’a pas posé de problème étant donné que je fais du sport depuis pas mal d’années déjà. Les épreuves auxquelles je n’étais pas habitué, ont constitué un défi. Les épreuves sont désormais plus larges et variées.
- Après quelque temps, certains pompiers peuvent éprouver plus de difficulté à s’entretenir physiquement. Comment la préparation physique des pompiers est-elle évaluée au cours du temps ?
Chaque année, nous devons effectuer un parcours ARI, soit passer un EMPP. Dans le parcours ARI, une situation est simulée et nous devons réaliser un parcours en passant dans des endroits étroits, sombres et réduits. Cette épreuve se réalise à deux. Le EMPP existe depuis 2018 et est originaire des Pays-Bas. Il s’agit d’un test individuel lors duquel nous devons réaliser un parcours. Personnellement je trouve ce test plus réaliste. Lors de ces deux tests, notre condition physique est évaluée.
- Votre zone accorde-t-elle de l’attention à la condition physique ? Avez-vous suffisamment de possibilités pour rester en bonne forme ?
En tant que pompier volontaire à la Zone d’incendie Midwest, nous devons le faire de notre propre initiative. Dans la zone Fluvia, où je travaille en tant que collaborateur logistique, il y a suffisamment d’infrastructures sportives pour les pompiers professionnels. Ils ont l’obligation de faire du sport 1 heure par jour.
- Vous êtes plus qu’un simple sportif. Que pratiquez-vous en dehors de la caserne ?
Je fais du triathlon. Je passe donc beaucoup de temps à nager, à faire du vélo ou à courir.
- Trouvez-vous que l’aspect compétitif est important ?
Pour moi, c’est un aspect important car j’aime avoir un objectif précis. Sans but, je ferais moins de sport.
- Vous voyez-vous comme un exemple de par vos résultats sportifs ou faites-vous cela principalement pour vous, pour tester vos limites ?
Je ne me considère pas comme un exemple. Pour moi, le sport est simplement important sur le plan personnel. J’essaie toujours d’impliquer le plus possible les gens quand un compétition récréative est organisée afin de renforcer l’esprit d’équipe.
- Avez-vous encore des défis sportifs ?
J’aimerais encore participer à d’autres Iron Man et je souhaiterais également une fois prendre part aux Fire Games.
- Une campagne de sensibilisation vient d’être lancée sur l’importance d’entretenir sa condition physique. Avez-vous des idées pour mettre en avant cette thématique ?
Il serait utile de désigner dans chaque zone de secours et dans chaque section un ambassadeur qui soutienne la campagne. Une approche personnelle, en plus d’une campagne ou d’un mailing, donnera encore plus de résultats.