Sauvetage en toute sécurité de grands animaux

Pompiers
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Eva Burm

Nouvelle procédure opérationnelle pour les sapeurs-pompiers et les vétérinaires

Les chevaux ou les vaches qui ont été blessés lors d’un accident de la route ou qui sont empêtrés dans les fils barbelés paniquent et ne réagissent pas de la même façon que lorsqu’ils sont dans leur écurie ou étable. Les vétérinaires et les sapeurs-pompiers ne savent généralement pas comment prendre en charge ces grands animaux en panique et prennent par conséquent un coup ou sont mordus.
Afin de veiller à ce que les opérations de sauvetage se déroulent en toute sécurité pour les secouristes, les badauds et les animaux eux-mêmes, une procédure opérationnelle standardisée « Sauvetage d’animaux – grands animaux et nouveaux animaux de compagnie » a été développée au sein du SPF Intérieur. Un cheval en plastique de 350 kg sera utilisé pour l’enseignement de cette nouvelle procédure aux sapeurs-pompiers et aux vétérinaires.
Annemie Turtelboom, ministre de l’Intérieur, présentera cette nouvelle procédure ce vendredi 1er juillet et baptisera, par la même occasion, le cheval en plastique « Helpless ».

La nouvelle procédure standardisée « Sauvetage d’animaux – grands animaux et nouveaux animaux de compagnie » est le résultat d’une étroite collaboration entre l’école du feu de Flandre orientale, la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Gand, le Centre fédéral de connaissances pour la Sécurité civile du SPF Intérieur et la Confédération belge du Cheval a.s.b.l. qui a apporté une contribution significative dont l’achat d’un « cheval de formation » ou un cheval en plastique de 350 kg.

Le Sous-Lieutenant Tom Van Esbroeck, responsable de la formation au service d’incendie de Gand et également expert au Centre de connaissances pour la Sécurité civile : « Le Professeur Frank Gasthuys de la Faculté de médecine vétérinaire, Université de Gand, a, l’an dernier, attiré notre attention sur le fait que sa clinique pour chevaux admettait, de temps en temps, des animaux souffrant de stress supplémentaire ou même blessés consécutivement à un sauvetage mené par les services de secours. Il apparaissait donc que les sapeurs-pompiers et les vétérinaires ne savaient pas comment prendre en charge un animal totalement paniqué ».
« Par ailleurs, nous avons vu, à plusieurs reprises, nos hommes prendre un coup de sabot ou se faire mordre. Ce type d’opération de sauvetage est mené plus souvent qu’on ne le pense et ce, même en ville. Nous avons répondu à treize appels pour des grands animaux en péril  entre le 1er janvier et le 7 juin 2011. Nos hommes et les vétérinaires appelés sont donc intervenus à treize reprises sans être vraiment formés. »
« Une bonne formation portant sur le sauvetage d’animaux en détresse est donc un must ».

Comportement des animaux en panique
Annemie Turtelboom, ministre de l’Intérieur : « Nous avons immédiatement mis notre Centre fédéral de connaissances pour la Sécurité civile à disposition afin d’aider avec un appui financier et le développement du cours. En tant que ministre, je pense en effet qu’il est important que nous réagissions rapidement aux nouveaux besoins et développements sur le terrain, ainsi nos services peuvent faire leur travail de manière sûre et efficace. Cela signifie une situation de win-win pour toutes les parties impliquées, pour les hommes et pour les animaux. »

Le Centre fédéral de connaissances a tout d’abord payé la formation « Horse Rescue Training » en Grande-Bretagne à quelques sapeurs-pompiers belges. Ces spécialistes gantois élaborent maintenant avec le Centre fédéral de connaissances et avec les services du Professeur Gasthuys un cours et une procédure opérationnelle standardisée qui sera testée à partir de ce 1er juillet 2011

Dans cette procédure opérationnelle standardisée, il est notamment décrit : comment les sauveteurs, les équipes de secours ou de spécialistes doivent approcher un grand animal lors d’une opération de sauvetage, quels sont les différents comportements des grands animaux et comment anticiper sur base de ceux-ci, quels sont les risques majeurs… La sécurité des secouristes, des vétérinaires, des badauds et également des animaux eux-mêmes constitue l’élément central.

Une fois la procédure approuvée, la formation sera reprise dans le cours de base des sapeurs-pompiers et des vétérinaires qui recevront un entrainement conjoint. De cette façon, ils savent ce qu’ils peuvent attendre les uns des autres lors d’une opération de sauvetage.

Dans un second temps, la police et les centrales d’urgence seront impliquées dans le projet. Ils recevront une liste de personnes de contact (vétérinaires, spécialistes de ce type de sauvetage issus d’un service d’incendie, propriétaires de moyens de transport pour animaux etc.) auxquelles ils pourront faire appel  suite à un accident de la circulation impliquant un trailer à chevaux ou une vache qui s’est empêtrée dans les fils barbelés.

Helpless
La Confédération belge du Cheval a.s.b.l., représentant du secteur hippique belge, a rendu la formation et l’entrainement possibles grâce à l’achat de matériel dont un cheval en plastique de 350 kg, appelé « Helpless ».La Confédération a également financé le matériel de transport pour le cheval en plastique afin que celui-ci puisse être facilement transporté sur le terrain d’exercice de Flandre orientale où la procédure sera testée.

« Helpless » sera baptisé ce vendredi 1er juillet 2011 par la ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom. Immédiatement après, le cheval en plastique sera utilisé lors d’une démonstration par des spécialistes du sauvetage de grands animaux et par des étudiants en médecine vétérinaire.
La Faculté de médecine vétérinaire soutient également la formation avec l’achat de petit matériel et d'un ensemble d'outils de base tels que licols, cordes, harnais médicaux, etc.

Gaia
Enfin, le projet reçoit le soutien sans faille de Michel Vandenbosch, président de l’organisation de défense des droits des animaux Gaia : « Si les pompiers arrivent sur les lieux d'un accident avec un cheval, il est très important pour les humains et les animaux qu'ils sachent exactement comment prendre l'animal en charge. Un animal en détresse est une créature fragile, et si les pompiers et les vétérinaires font un effort afin de manipuler l’animal du mieux qu’ils peuvent, alors ils donnent un bon exemple. »

eva.burm@ibz.fgov.be